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      Pourquoi un bilan?

 

La pratique des tests dans le bilan psychologique est aujourd’hui répandue.

Elle fait l’objet d’une demande sociale, notamment pour les enfants,

en cas de difficultés scolaires, mais aussi lorsqu’il y a des difficultés

relationnelles ou des problèmes de comportement.

J'ai une approche pratique de la passation des tests avec un objectif qui n’est

pas seulement d’obtenir des données en vue d’une évaluation. Car le bilan

psychologique peut être utilisé comme un média, un support, qui permet

d’établir un contact avec la personne et surtout l’enfant. Le bilan psychologique

permet de repérer les symptômes, et d’orienter éventuellement le sujet vers

une psychothérapie. Ainsi, il ne faut pas confondre les capacités avec les

résultats dans un test. Les résultats peuvent être faussés par l’angoisse,

la dévalorisation de soi, les inhibitions. C'est pour cela, que je ne donne pas de

résultats chiffrés lors de la restitution des résultats d'un bilan. Ce qui est

importants dans certains tests c'est qu'ils sont propices à une verbalisation,

et permettent de découvrir et d’entendre, au-delà des difficultés premières,

l’expression de symptômes. Le bilan constitue donc une médiation privilégiée

pour faire entendre autre chose de la réalité du sujet.

 

Les objectifs des bilans psychologiques

Les bilans psychologiques sont des outils précieux qui peuvent apporter de

nombreux indices sur le fonctionnement cognitif, intellectuel ou sur les traits

de personnalité d’une personne. Sans vouloir chercher à « catégoriser »

les individus, ils permettent néanmoins de mettre en avant un certain nombre

de tendances prégnantes. Ils peuvent également être préconisés pour évaluer

les risques de suicides, de comportements agressifs ou de dangerosité

d’un individu.

L’objectif et la force principale de ces outils est de s’appuyer sur des épreuves

normalisées de différents types, qui ont été testées sur de larges échantillons

de population, afin de pouvoir « mesurer » certaines tendances psychologiques

ou fonctionnelles.

 

Qui peut demander la passation d’un bilan?

Les bilans psychologiques peuvent être effectués à la demande de votre

médecin traitant, d’un médecin spécialiste, à la demande d’un psychologue qui

vous suit en thérapie, d'un psychologue scolaire ou à votre propre initiative.

 

Quelques précautions à prendre

Il existe de très nombreux tests, dont beaucoup ne revêtent aucun caractère

scientifique avéré. Nous vous invitons à vous méfier des offres manifestement

commerciales: c’est une chose de passer un test de « détente » destiné à mieux

se connaître dans un magazine hors série spécial été, c’en est une toute autre

d’effectuer un bilan psychologique qui peut potentiellement avoir des

implications sur des choix importants de votre quotidien (un enfant testé

comme précoce doit il rester dans un système scolaire « classique »

par exemple)

Enfin si la validité d’un test est un élément essentiel à prendre en compte, nous

voulons cependant vous sensibiliser sur un point important: le résultat à un test,

quel qu’il soit, ne doit pas être interprété de façon trop stricte. C’est

particulièrement le cas pour certains tests pratiqués sur les enfants pour

lesquels la passation et le résultat ne doivent en aucun cas avoir un impact

négatif pour lui. Il est du rôle du psychologue compétent pour la passation de

tests cliniques de vous informer des limites des tests et de prendre toutes les

précautions nécessaires pour que ces outils soient utilisés au mieux. Un bilan

doit toujours être replacé dans son contexte précis et doit être interprêté en

parallèle avec l'histoire du patient, son anamnèse et sa situation actuelle.

 

Si toutes ces précautions sont prises, alors les tests cliniques et les bilans

psychologiques sont effectivement des indicateurs très pertinents et

réellement utiles.

 

 

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